Nous l'aurons parcouru ce lac, durant 10 jours ! histoire d'en connaitre le plus de facettes possibles et de nous donner le temps de refaire les points forts seuls.
Il est tôt le matin et l'on dérange à peine les pêcheurs avec notre embarcation à moteur et notre driver peu sûr de lui à première vue...
Cette navigation se montrera très différente des autres, beaucoup plus calme, empruntant de petits canaux tellement peu profonds qu'on s'y enlisera...
On longe beaucoup plus lentement les jardins flottants. On homme d'affaires de Bagan a essayé, dit-on, de trasporter un îlot de jardin du lac Inle vers un lac de Bagan, mais celui-ci a coulé.L'eau du lac Inle aurait une portance spécifique permettant ce type de culture assez originale.
Et l'on atteint ce coin du Myanmar qui a déclanché tout notre intéret. Donc notre 3ème oeil va fonctionner !
Un moine surveille ces lieux où la tentation de dérober quelques antiques statues pourrait être grande... d'ailleurs les pillages ont sévi et les têtes des apsaras sont souvent absentes...
Le lieu a un attrait incroyable pour nous, encore plus quand des femmes Pao descendent de la montagne pour vendre leur cargaison de bois dans la vallée.
Elles essaieront bien de quémander quelques parfums ou pièces étrangères mais sans insister. C'est sûr que le développement du tourisme dans un pays si pauvre est une belle tentation, le problème est posé mais nous l'éludons...
Je suis dans l'ocre, la pierre, l'humain et le végétal, je capte, je lis, j'essaie de comprendre et j'aime !
Passage du temps, force de la nature qui reprend parfois ses droits, mélange d'ancien et de modernité... Allez , on s'installe pour dessiner !
Même si quelques fourmis tentent de percer le cuir du touriste, posons nos fesses par terre !
In Tein dans son cadre végétal, il faut la parcourir, la gouter d'en haut, marcher et la mériter.
Le charme opère, le touriste ne s'en cache pas .
Reprenons le chemin du retour, croisant temples et pêcheurs.