
Nous qui étions formatés pour les palmes et les perroquets, c'est une vaste étendue de glace où la terre et la mer se confondent . Nous survolons le Labrador ...
Désolée, seule la carte du haut permet la fonction loupe !
Trois semaines au Costa Rica...une destination nature, le pays des volcans, coincé entre mer des Caraïbes et océan pacifique, un style de voyage inconnu pour nous encore, avec un 4x4 durant toute la durée du périple... Donc une entière autonomie avec la possibilité de s'arrêter partout où l'on veut...mais l'inconvénient de vivre aussi dans notre "bulle", plus loin de la population.
Bien que le pays ne soit pas plus grand que la région Midi-Pyrénées, nous avons dû faire des choix: nous ne visiterons pas la côte Caraïbes sud ni la côte pacifique nord. Les routes se transforment vite en piste et les trajets sont longs...Donc ne soyons pas gourmands... Dans 5 jours nous confronterons nos représentations du pays avec la réalité, nous quitterons les photos des blogs de voyageurs pour vivre notre propre voyage.
Pour ceux qui nous suivront, ce sont les dates qui sont marquées à côté des villes. A très bientôt !
Nous avions prevu de louer un camion pour 8 personnes mais malgré la réservation depuis la France, rien à notre arrivée à l'aéroport, le véhicule était à Tanger...merci Hertz ! Donc, changement de politique, on nous propose un véhicule avec chauffeur pour 560 euros du mardi matin au samedi apres midi. On prend, d'autant que Zakaria est un très bon chauffeur, discret, curieux et efficace.
Il suivra le patrcours que nous avions décidé et ne nous amènera jamais chez ses pots commerçants.
Nous n'imaginions pas un si beau paysage après avoir quitté la route du Tiz in Tichka.De l'ocre, du minéral, ponctué de quelques taches vertes de cultures.
La visite de Kasbah Telouet ne nous décevra pas.Nous ne voulions pas de guide mais celui ci s'est proposé et nous ne l'avons pas regretté. Si le début de la visite ne comprend que des pièces délabrées , la suite est magnifique avec mosaïques, cèdre sculpté et stuc. Le pacha avait bon goût !
Pour l'anecdote, le petit garçon qui interprète Sébastien dans "Belle et Sébastien" était le petit fils du pacha.
Et si vous avez le temps, allez manger au resto qui démarre la visite, le cadre y est superbe et le repas délicieux.
La petite route qui mène jusqu'à Aït Benaddou nous ravira.
Aït Benaddou est classée au patrimoine national de l'Unesco et le mérite bien. Dans un décor désertique , il dresse ses tours de terre rouge aux façades sculptées tel un château de sable.
Se balader dans ce désert à dos de chameau ne doit pas manquer de charme, nous ne l'avons pas fait là mais les paysages en valaient le coup.
Voyager avec un enfant de 2 ans au Maroc, pas de probleme. Maelou
est passée de bras en bras en suscitant la sympathie des marocains a et a été un véritable trait d'union entre eux et nous.
La medersa de Marrakech
La fête des couleurs dans le souk.
Les papilles ,la vue, l'odorat rentrent en action .
C'est la fête des sens.
Le quartier des tanneurs, attention, le petit bouquet de menthe que l'on vous offre à lentrée n'est pas inutile....acceptez-le...
Visite très interessante à l'unan,imité malgré l'odeur.
Une super option , louer un riad à Marrakech pour 80euros par jour pour 6, 7 personnes en plein coeur de la medina à 5min des souks et 15 minj de Djema el Fna !
Une maison avec un patio central à ciel ouvert juste protégé par un store en tissu, 3 étages desservant le salon et une chambre , deux chambres, un salon et une table en plein air et un solarium au dernier étage. architecture assez amusante.
bref , une adresse "le 16" dans la medina.
La Medersa de Marrakech : bassin, mosaique, stuck , plâtre et cèdre sculpté .
Un lieu superbe à visiter tôt le matin avant l'arrivée des touristes.
Près des rives du canal qui mènent au lac Inle, s'étirent des entrepôts où sont stockées des tonnes de tomates, en attendant d'être transportées dans le reste du pays .
Au hasard des rencontres , des femmes fabriquent des cigares et nous invitent inévitablement à nous asseoir.
En route pour un siècle en arrière ! On grimpe sur notre bicyclette pour aller dans un village voisin assister au marché.
Y a qu'à suivre le flot de véhicules qui s'y rendent . Les boeufs tirant d'antiques charrettes donnent le ton à ce retour en arrière, mais ce voyage nous plait.
D'autres arrivent par les nombreux canaux qui parcourent la campagne. Toute une joyeuse effervescence !
On se laisse porter par les couleurs, les visages, les odeurs.
Se taire, se faite oublier et saisir l'instant.
Ce voyage ne ressemble pas à ce que nous décrivaient les guides. Ils sont déjà obsolètes.
Tout change très vite avec l'ouverture au tourisme.
Les guest-houses poussent comme des champignons, internet est partout, quelques distributeurs commencent à arriver ça et là, on ne ressent pas un pouvoir totalitaire, la population s'exprime librement sur des sujets politiques...du moins c'est ce que l'on perçoit...mais combien de temps encore restera-t-elle avec cette authenticité? Les femmes commencent à demander un peu d'argent, les enfants aussi. Bref , le tourisme a ses travers même s'il représente une mane certaine pour tous les gens impliqués dans son activité.
Yangoon nous apporte déjà un contraste saisissant avec la ruralité du pays. Les paraboles fleurissent... un petit air d'Inde !
On s'y bouscule sur les trottoirs défoncés par des travaux toujours plus nombreux. On sent bien que ce pays interesse les puissances étrangères, pour ses infrastructures touristiques, pour construire de nouveaux aéroports, pour bâtir tel barrage. Ca pousse, ça va très vite, ça explose ! On espère que cette magnifique vie rurale sera préservée, que le tourisme de masse ne viendra pas tout gacher, que les Birmans conserveront cette bienveillance qui fait de cet endroit une superbe destination !
Allez-y vite !
Envie de terminer avec une photo prise dans un resto de Nyaung Schwe, de la Lady qui a tant oeuvré pour libérer ce pays de la peur et pour l'amener vers la démocratie.
Nous l'aurons parcouru ce lac, durant 10 jours ! histoire d'en connaitre le plus de facettes possibles et de nous donner le temps de refaire les points forts seuls.
Il est tôt le matin et l'on dérange à peine les pêcheurs avec notre embarcation à moteur et notre driver peu sûr de lui à première vue...
Cette navigation se montrera très différente des autres, beaucoup plus calme, empruntant de petits canaux tellement peu profonds qu'on s'y enlisera...
On longe beaucoup plus lentement les jardins flottants. On homme d'affaires de Bagan a essayé, dit-on, de trasporter un îlot de jardin du lac Inle vers un lac de Bagan, mais celui-ci a coulé.L'eau du lac Inle aurait une portance spécifique permettant ce type de culture assez originale.
Et l'on atteint ce coin du Myanmar qui a déclanché tout notre intéret. Donc notre 3ème oeil va fonctionner !
Un moine surveille ces lieux où la tentation de dérober quelques antiques statues pourrait être grande... d'ailleurs les pillages ont sévi et les têtes des apsaras sont souvent absentes...
Le lieu a un attrait incroyable pour nous, encore plus quand des femmes Pao descendent de la montagne pour vendre leur cargaison de bois dans la vallée.
Elles essaieront bien de quémander quelques parfums ou pièces étrangères mais sans insister. C'est sûr que le développement du tourisme dans un pays si pauvre est une belle tentation, le problème est posé mais nous l'éludons...
Je suis dans l'ocre, la pierre, l'humain et le végétal, je capte, je lis, j'essaie de comprendre et j'aime !
Passage du temps, force de la nature qui reprend parfois ses droits, mélange d'ancien et de modernité... Allez , on s'installe pour dessiner !
Même si quelques fourmis tentent de percer le cuir du touriste, posons nos fesses par terre !
In Tein dans son cadre végétal, il faut la parcourir, la gouter d'en haut, marcher et la mériter.
Le charme opère, le touriste ne s'en cache pas .
Reprenons le chemin du retour, croisant temples et pêcheurs.
Quelques coups de pédale nous mèneront au nord du village pour visiter un temple en teck. Mais c'est la vie rurale que l'on va aussi découvrir, tournée vers le riz que l'on récolte en juillet. Il est ramassé et séché sur de grands étendoirs en bambou.
Les lieux de culte bouddhistes ne ressemblent en rien aux nôtres, on y rêve, on y dort, on y prie, on y mange et l'on papote.
Les fenêtres ovales de ce temple permettent d'offrir un joli cadre aux photos. Et l'on nous adressera de jolis sourires tranquilles en pleine prière.
Ils savent, ces petits moines, l'effet qu'ils produisent sur les touristes et en jouent, se laissant volontiers saisir, comme des stars...
S'il fallait une preuve de la fréquentation des lieux bouddhistes, ce serait celle-là!
In Dein, notre coup de coeur , assurément! Parce qu'il y avait très peu de touristes à cette époque, par la quiétude de ce coin du lac, par la splendeur de ses vieux stupas que l'on abordait enfouis au milieu de la végétation comme des découvreurs.
Des apsaras nous rappellent celles d'Angkor; dommage que la restauration de certaines soit aussi grossière et que vieux et nouveaux stuppas se partagent l'espace. Ils sont souvent envahis par la végétation et certains sont quasiment en ruines mais leurs fines silouhettes nous attirent irrésistiblement. petite pause dessin incontournable !
retour à Nyaung Schwe en bateau.
On croise quelques pêcheurs qui ont changé leurs anciennes nasses en rotin contre des filets et la façon unique de ramer avec leur jambe en se déhanchant sensuellement par une la rame beaucoup plus pratique...Pourtant à l'arrivée du touriste , certains vieux enlassent leur rame avec leur jambe nous grattifiant d'un large sourire, et reprennent leur rame sitôt l'intrus disparu....Serit-ce pour conforter le touriste dans les clichés qui l'ont poussé, à venir ici? A voir...
Embarquer les vélos pour traverser le lac peut s'avérer bien sympathique pour éviter le retour en pédalant sous le soleil. Et chaque visite du lac apportera une lumière différente à chaque fois .
Ciel plombé, menaçant
deversant parfois ses trombes d'eau
rais de lumière,
bruit assourdissant des moteurs,
miroirs d'eau,
nous nous laissons porter
au gré de notre piroguier.
Si quelque voyageur égaré arrive sur ce site, et s'il envisage d'aller au lac Inle, alors, n'hésite pas et choisis comme hôtel "le princess garden", un îlot de paix, tenu par un personnel délicat et sympathique, au milieu d'un jardin magnifique et , comble du luxe avec cette température, doté d'une piscine à la propreté irréprochable. un bon plan !
L'embarcadère est un lieu très animé où se déroule une bonne partie de la journée la vie économique du secteur. Passages incessants de pirogues chargées de légumes cultivés sur les jardins flottants ; ce sont des lits de jacyntes d'eau qui ont la particularité de flotter et sur lesquelles on fait pouser fleurs et légumes. Ces îlots flottants sont amarrés avec des bambous qui permettent de suivre la montée et descente du niveau des eaux du lac.On vient faire la cueillette en barque. etonnant comme technique de culture!
Depuis le pont qui enjambe le canal, toute une vie grouillante, pétaradante, trépidante anime le secteur. On peut y rester des heures mais il est temps d'embarquer pour le lac à 6km de là.
Les montagnes environnantes sont dans la brume mais la lumière bien que changeante est toujours aussi belle.
Aujourd'hui le marché est à l'autre bout du lac et nous le traversons à toute vitesse car il nous faut 1h30 avant de l'atteindre et à 9h30 , souvent, tout est fini...
On traverse des villages sur pilotis, de nombreuses pagodes bordent les rives.
Les Les femmes Pao fument le cigare. Elles sont toutes habillées d'un vêtement noir et d'une coiffe rouge ou orange. Leurs traits sont typés et leur regard très indulgent même si elles savent que nos appareils photos les traquent...
Nous découvrirons successivement un village de potiers, un village où ils fabriquent des bijoux en argent pas vraiment jolis d'ailleurs, un village où se construisent les pirogues, et celui des tisserands où ils utilisent la fibre de la queue de lotus pour fabriquer les vêtements des moines. Le tissu est reche, il est un peu plus souple lorsqu'il est mélangé à de la soie. visite très étonnante.
Tous ces visages me donnent envie de peindre !
Teintée et tissée, la fibre de lotus fera l'habit du moine.
Mais continuons en pirogue jusqu'à In Tein où nous attendent des centaines de stuppas, certains très vieux , d'autres beaucoup plus récents.
Des barrages en bambou permettent de jouer le rôle d'écluse et le piroguier augmente sa vitesse pour son franchissement, nous laissant perplexes la premiere fois. Belle adresse pour viser juste avec nos larges embarcations ! Les eaux deviennent chocolat à l'approche de In Tein, nous rappelant la couleur du Mekong au Laos.